La rue Louis Calmel

Louis Calmel (1907-1943)

L’homme dont le nom a été donné à une grande artère gennevilloise est issu d’un milieu très modeste, puisque ses parents étaient chiffonniers. Louis Calmel naît le 14 novembre 1907 à Saint-Ouen (93) et grandit au 29 de la rue Lécuyer, près du Marché aux Puces. En 1926, il se marie avec Renée Couté : le couple habite alors au 74 rue de l’Arbre-sec (aujourd’hui rue Paul Vaillant-Couturier) à Gennevilliers, avec ses deux filles et ses deux garçons. Peintre pour la Municipalité de Gennevilliers, il est surtout passionné de sport, notamment d’athlétisme, de cross-country et de boxe anglaise. Il est d’ailleurs le secrétaire du « Club sportif ouvrier de la Banlieue ouest » et participe à la vie de sa commune en tant que moniteur dans les colonies de vacances et au patronage municipal.

En 1939, Louis adhère au PCF et devient secrétaire de la cellule des Grésillons. Anticipant le décret du 26 septembre 1939 qui ordonne la dissolution des organisations communistes, il déclare le 2 septembre le « Club sportif olympique gennevillois », dont le siège est à la même adresse que l’ancien club sportif, au café Fahet (93 rue de l’Arbre-sec). Celui-ci est cependant interdit le 21 décembre 1940.

Louis Calmel est révoqué de son emploi de peintre en bâtiment le 4 novembre 1939, en même temps que trente-six autres ouvriers et employés, par la délégation spéciale nommée pour remplacer le conseil municipal gennevillois. Après que deux gardiens de la paix du commissariat d’Asnières ont eu signalé une clientèle « suspecte » au café Fahet, le domicile des Calmel est perquisitionné le 4 décembre 1940 par quatre policiers de la Brigade politique du commissariat d’Asnières. Sont saisis des tracts du PCF, ainsi qu’une pétition demandant la libération des communistes emprisonnés. Louis est condamné pour propagande communiste et tentative de reconstitution du Parti communiste dissous, et écope de huit mois de prison qu’il effectue à la Prison de la Santé puis à Fresnes. Libéré le 6 juin 1941, il signe ce jour là un engagement sur l’honneur à ne plus se livrer à la propagande communiste et désavouant celle-ci sous toutes ses formes. Trois semaines plus tard, il rejoint les FTP (Francs-Tireurs Partisans) entre dans la clandestinité sous le nom d’André Louis Guiot et commence à organiser la diffusion de tracts, en particulier dans le XIIe arrondissement de Paris.

Le 14 décembre 1942, douze policiers de la police municipale du XIIe arrondissement contrôlent les voyageurs au métro Quai-de-la-Rapée. À 9 h 10, Louis Calmel descend sur le quai, un paquet sous le bras. Un policier l’interpelle, et Louis tente de s’enfuir. Mais il est rattrapé et les policiers trouvent sur lui un pistolet automatique 6,35 chargé, dix-sept cartouches, trois carnets sur lesquels sont notées les livraisons de matériel et de tracts du Parti communiste et un exemplaire de La Vie du Parti (journal interne et clandestin) de novembre 1942. Il est alors emmené au commissariat des Quinze-Vingt, puis remis dans la matinée entre les mains de quatre inspecteurs de la Brigade spéciale n°1, spécialisée dans la traque des « ennemis intérieurs ». Le dépôt de matériel dont Louis Calmel avait la responsabilité, situé au 269 rue de Bercy dans le XIIe arrondissement, est perquisitionné et 500 000 tracts saisis, ainsi que des voitures à bras, une poussette et une bicyclette destinées au transport du matériel. La marchande de quatre-saisons qui l’hébergeait depuis huit mois au 33 rue Berzélius dans le XVIIe arrondissement, Hélène Fiquet, est également incarcérée, livrée aux autorités allemandes et déportée vers Ravensbrück le 28 avril 1943 : elle en est rapatriée le 3 juillet 1945.

Après avoir été battu, Louis est envoyé au dépôt de la préfecture de police et enfermé dans une cellule du premier étage. Il tente de s’en évader le 3 janvier 1943, en descellant plusieurs barreaux, mais un gardien donne l’alerte. Réclamé par les autorités allemandes, il est finalement incarcéré au fort de Romainville (aux Lilas) durant neuf mois. C’est là qu’il est choisi pour faire partie des cinquante-et-un otages fusillés en représailles à l’attentat commis le 28 septembre 1943 rue Pétrarque contre le colonel SS chargé de superviser en France le STO, Julius Ritter. Aux côtés de trente-six autres communistes et quatorze membres du réseau Alliance, Louis Calmel est passé par les armes au Mont-Valérien (Suresnes) le 2 octobre 1943. Son corps est ensuite incinéré au cimetière du Père-Lachaise, puis inhumé au cimetière de Bagneux. Le 14 janvier 1945, une cérémonie est organisée par la municipalité de Gennevilliers pour l’inhumation dans le cimetière de la ville des huit fusillés de Gennevilliers, déclarés « Morts pour la France » : Jean Grandel, Henri Aguado, Henri Le Gall, Joseph Le Clainche, Georges Thoretton, Jules Larose, Pavel Simo et Louis Calmel.

« Louis Calmel

Mort pour la bonne cause

le 2 octobre 1943

Mes fils vengez votre père.

Vive le parti communiste, vive la France, vive l’union soviétique

J’embrasse tous : ma Renée chérie,

mes enfants Geneviève, Gilberte, Louis, Gilbert,

Hélène, ma Mère, Gustave, André »

Texte du graffiti laissé par Louis Calmel sur un mur de la chapelle des fusillés au Mont Valérien

 

            Calmel, la rue

 

En septembre 1947, l’ancienne rue de Bois-Colombes (autrefois nommée « chemin de La Garenne-Colombes » et qui suit le tracé de la départementale 11) est renommée en hommage à Louis Calmel.

 

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