Les Impressionnistes

En cette fin de XIXe siècle, quelques uns de plus grands noms de la peinture impressionniste, plantent leur chevalet dans les champs ou au bord de l’eau. La Seine et les collines qu’on distingue au loin, la vie champêtre sont autant d’invitations auxquelles le jeune Edouard Manet se rend d’autant plus volontiers que sa famille habite le Village.

Au temps de Caillebotte, qui a immortalisé le pont reliant Gennevilliers à Argenteuil, on parlait couramment de la Presqu’île de Gennevilliers. Aujourd’hui ce sont douze ponts portant des voies routières, autoroutières ou ferrées qui franchisent la Seine autour de la Presqu’île. Le Quai du Petit-Gennevilliers, site emblématique de l’impressionnisme, faisant face aux berges d’Argenteuil où Caillebotte a vécu 14 années, est aujourd’hui occupé par la SNECMA. Ses berges, actuellement laissées à l’état de friches offrent un potentiel de valorisation pour leur intérêt patrimonial.-
De nombreux tableaux de Monet, Manet, Renoir ou Caillebotte portant la localisation « Argenteuil » dans leurs titres, ont été peints à Gennevilliers ou en conservent des éléments, les œuvres représentant fréquemment les deux rives.

Description du passage de Gustave Caillebotte à Gennevilliers

S’il n’est pas le plus illustre des peintres impressionnistes, Gustave Caillebotte occupe une place importante dans l’histoire de ce mouvement. Et sans doute faut-il voir dans ses activités de mécène, de collectionneur, d’organisateur d’expositions, ce qui a nui à la reconnaissance de son œuvre picturale. Gustave Caillebotte était lié depuis longtemps à Edouard Manet. C’est en 1881 qu’il vint s’installer à Gennevilliers. Il acheta une propriété au Petit-Gennevilliers, en bordure de Seine, face à Argenteuil. L’année 1881 est celle d’importantes ruptures, le groupe impressionniste se disloque, mais Caillebotte, à grand mal, réussira à organiser l’exposition de 1882, qui pour lui, sera la dernière. Délaissant peu à peu sa résidence parisienne qu’il quittera définitivement en 1887, c’est au Petit-Gennevilliers qu’une seconde vie commence, plus paisible, bercée par les méandres de la Seine, cette Seine au bord de laquelle est né l’impressionnisme. Monet et Renoir ont planté leur chevalet dans le parc de cette maison dont Caillebotte a su faire, malgré l’éclatement du groupe, un lieu de rendez-vous, de ralliement pour ses amis de toujours. « Ce petit coin de Gennevilliers » va le confirmer dans sa passion pour les bateaux à voile. Il en possède plusieurs dont il dessine lui-même les plans et qu’il engage le dimanche dans des régates. Alors qu’il s’est retiré dans sa maison de campagne, loin du brouhaha de la vie parisienne, il n’en reste pas moins fidèle et attentionné, comme toujours. Le titre de « protecteur des impressionnistes » est resté attaché à son nom. Il s’efforcera en effet, à tout instant, de venir en aide à ses amis et cette aide généreuse s’exercera dès le début de leurs relations, à l’époque des premières expositions de groupe. La maison du Petit-Gennevilliers aura servi à maintenir la tradition des dîners qui réunissaient couramment à son initiative, et le plus souvent à ses frais, le jeunes peintres et les jeunes écrivains, au café Guerbois puis à la Nouvelle Athènes. Maire-adjoint de Gennevilliers, Caillebotte partageait son temps entre la peinture, le yachting et l’administration généreusement paternelle de la commune : de nombreuses installations furent réalisées à ses frais. Un article paru dans The art journal, peu après son décès, à propos de la façon dont il s’acquittait de son mandat électoral, dit notamment : « Jamais on ne vit pareil élu : pour ne pas être tracassé par la paperasserie administrative ou être obligé de se livrer à des vérifications de mémoires, il payait tout de ses propres deniers : l’éclairage, les cailloux de la route, l’habillement des pompiers. Une fois entre autres, il trouve que la commune manquait de becs de gaz et, sans attendre les décisions de ses collègues, il les commande de sa propre initiative, prenant naturellement tous les frais à sa charge.  C’était l’ombre de Mécène au pays de Cocagne. » Dès 1876, à l’âge de 28 ans, le mécène avait rédigé  son fameux testament, par lequel il léguait ses collections au Musée du Louvre. Pendant son séjour à Gennevilliers, il le remanie à plusieurs reprises car il prévoyait qu’il mourrait jeune. Le 21 février 1894, il était emporté, au Petit-Gennevilliers, par une congestion cérébrale. A sa disparition prématurée, à l’âge de 46 ans , Caillebotte laisse derrière lui une œuvre originale et variée de cinq cent toiles et une collection d’œuvres connue sous le nom de « Legs de Caillebotte ». Ainsi, les impressionnistes doivent-ils leur consécration muséographique à leur ami Gustave Caillebotte qui eut, de plus, la délicatesse et la modestie de ne joindre aucune de ses œuvres à son propre legs. Sa propriété a complètement disparu. Elle se trouvait près du pont d’Argenteuil à l’emplacement actuel des usines SNECMA.

Liste des 7 peintres de la « liste impressionniste » ayant peint à Gennevilliers ou ayant représenté Gennevilliers :

  • Gustave CAILLEBOTTE
    Période : 1881 – 1894
    Nbr de tableaux : 149
  • Claude MONET
    Période : 1871 – 1877
    Nbr de tableaux : 60
  • Édouard MANET
    Nbr de tableaux : 4
  • Berthe MORISOT
    Période : 1875
    Nbr de tableaux : 4
  • Auguste RENOIR
    Nbr de tableaux : 13
  • Alfred SISLEY
    Période : 1872 – 1875
    Nbr de tableaux : 9
  • Eugène BOUDIN
    Nbr de tableaux : 1
TOTAL : 7 peintres
Nombre de tableaux : 240

Peintre de « l’espace Impressionniste »

  • Paul SIGNAC
    Période : 1883
    Nbr de tableaux : 1

 

Les Manet y ont acquis leurs premières propriétés vers le milieu du XVIIIe siècle et ont toujours été étroitement associés à la vie de la paroisse, puis de la commune. En 1749, Augustin François Manet est  » écuyer président de France et garde scel en la généralité d’Alençon, ancien avocat au Parlement, prévost de Gennevilliers, Asnières, Villeneuve-la-Garenne et dépendances…. « .
En 1768, son fils Clément Jean-Baptiste Manet, hérite de sa charge d’écuyer et  » conseiller du roi, président trésorier de France au bureau des finances d’Alençon « .
En 1776, il loge d’abord rue du Puits Murois, Cloître Notre-Dame, puis quitte Gennevilliers pour Saint-Germain l’Auxerrois. A la veille de la Révolution, il prête le serment civique, fait ses déclarations de grains et acquiert des Biens nationaux qui agrandissent son patrimoine gennevillois de façon notable. Sous le Directoire, il se fait nommer maire de Gennevilliers dans les premiers jours de 1795, remplaçant plus révolutionnaire que lui, après Thermidor.
En 1806, un troisième Manet, Clément, fils du précédent, est maire-adjoint et devient maire de 1808 à 1814. Son fils, Auguste, devient juge au tribunal de Première instance de la Seine. L’un de ses trois fils, Edouard, né le 23 janvier 1832, à Paris, est aussi destiné à la magistrature. Mais lui préfère suivre, pendant six ans (de 1850 à 1856), les cours du peintre Thomas Couture et se former dans les musées, au contact de l’art de ses maîtres, en particulier Velasquez.

Entre le Petit-Gennevilliers, la base nautique d’Argenteuil, la plaine de Gennevilliers et ses berges face à l’Ile-Saint-Denis et Clichy, les impressionnistes peignent près de 350 tableaux, œuvres majeures de l’Impressionnisme à son apogée.

Description de la vie de Edouard Manet à Gennevilliers

L’installation de la famille Manet à Gennevilliers remonte vraisemblablement à la moitié du XVIIIème siècle. Le grand-père et l’arrière du peintre furent maires de la ville. Edouard Manet naît à Paris le 23 janvier 1832. La famille Manet reste attachée à Gennevilliers et Edouard Manet y revient fréquemment. On sait que c’est Manet qui installa Claude Monet à Argenteuil dans les derniers jours de 1871 puisqu’il intervint auprès de la propriétaire de la maison,
Mme Aubry, et avança les premières mensualités du loyer. Il quitte de plus en plus son atelier parisien pour séjourner à Gennevilliers. On sait que c’est Claude Monet qui convainquit Edouard Manet, au cours de l’été 1874, de s’essayer à la peinture de plein air, ce qui nous a valu les chefs d’œuvre : Argenteuil,
En bateau et Le bateau atelier. Edouard Manet meurt à Paris le 30 avril 1883. Rosamond Bernier, dans le numéro de mai 1959 de la revue L’œil, a recueilli une interview de Madame Ernest Rouard, nièce d’Edouard Manet et fille de Berthe Morisot et d’Eugène Manet. Elle y disait qu’après la mort de Manet, Suzanne Leenhoff, continua d’habiter Gennevilliers dans la petite maison décorée de quelques unes des toiles de son mari : Hamlet, Le vieux musicien, La maîtresse de Baudelaire et l’Olympia. Les habitants de Gennevilliers venaient chez Madame
Manet : « Nous venons voir Mademoiselle Olympia »

L’impressionnisme
La révolution en couleurs
En 1874, refusés par le Salon Officiel, une trentaine de peintres décident d’exposer dans les locaux du photographe Nadar, boulevard des Capucines à Paris. « Cet exil, écrit l’un d’entre eux, est une immense victoire, il ne nous reste plus qu’à exposer nous-mêmes et à faire une concurrence mortelle à tous ces vieux idiots borgnes. » C’est la première exposition des « refusés » qui, suite à un article moqueur de la revue Charivari, vont prendre le nom d’impressionnistes.
Les origines
 Cette exposition, qui fonde l’école impressionniste, est aussi surtout une grande révolution qui a bouleversé l’art de la peinture.
 Jusque-là, on se contentait de privilégier le fond sur la forme. Ce qui importait était le sujet, qu’il soit religieux, anecdotique, mythologique, symbolique ; ou qu’il représente des lieux (paysage, marine, etc…) ou des personnes (portraits, entre autres) et la façon de les représenter était soumise à des règles (« canon ») dont il était difficile de s’affranchir.
 L’impressionnisme révolutionne le regard en travaillant sur la forme et en proposant une peinture qui ne tente pas de représenter exactement le sujet proposé, mais en donne une interprétation, une « impression ».
 Les impressionnistes s’attachent à restituer les effets de lumières fugitifs avec des touches fragmentées, qui créent une impression de flou déconcertant pour le public des années 1870.
 C’est le tableau Impression, soleil levant de Claude Monet (exposé au musée Marmottan, à Paris) qui va par dérision donner son nom au mouvement. Le critique du Charivari, Louis Leroy, ayant employé ce terme pour se moquer des artistes exposés.

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 Pour la première fois, l’art n’est plus en phase avec le regard des contemporains .Il se crée une notion d’ »avant-garde » et un art qui va être compris de quelques esprits ouverts, intellectuels ou simplement curieux. Tout devient possible et la notion d’art n’est plus encadrée par des principes oui des règles.
 Le terme « impressionnisme » est tiré du célèbre tableau de Monet Impression, soleil levant. En découvrant lors de la première exposition impressionniste à Paris, en 1874, le critique du journal Le figaro Louis Vauxcelles, s’écrie : « Impression, j’en étais sûr. Je me disais aussi, puisque je suis impressionné, il doit y avoir de l’impression là-dedans. » Le journaliste Armand Silvestre comprend mieux la démarche de Renoir, Monet et Pissarro. A propos de leur « vision des choses », il écrit judicieusement : « c’est un effet d’impression qu’elle poursuit uniquement, laissant la recherche de l’expression aux passionnés de la ligne.»

Les grandes figures
Claude Monet
L’homme : passionné, courageux, sentimental, tenace et généreux.
His life: born November 14, 1840 in Paris, died December 5, 1926 in Giverny. For many years, the leader of the impressionists struggled to feed his wife Camille and his sons Jean and Michel. From the 1880s, his situation improved: the dealer Paul Durand-Ruel and collectors like Ernest Hoschedé regularly bought paintings from him. After overcoming the death of Camille, he spent happy days in Giverny, where he settled with his second wife Alice Hoschedé, his daughters Suzanne and Blanche and his own children, in 1883.
Its themes: The banks of the Seine, nature walks, travel views, series (stations, poplars, haystacks and Rouen Cathedral) and its famous Water Lilies
His most famous paintings: Impression, du soleil levant (1872); Poppies (1873); The cathedrals of Rouen (1894); the Water Lilies (from 1895 to 1925)

EDOUARD MANET
The man: distinguished, seductive, elegant, cheerful, rebellious, witty and curious.
His life: born January 23, 1832 in Paris, died in May 1883 in the same place. Coming from the upper bourgeoisie, Manet never had money problems which allowed him to devote himself to his art with complete peace of mind. Despite his origins, he does not hesitate to shock public opinion by painting naked women, of questionable morals, or religious compositions considered blasphemous. His scenes of Parisian life are equally disconcerting with their striking realism. When he died of ataxia at the age of 51, he was still largely misunderstood. Only his peers, like Renoir, Monet, Degas and Berthe Morisot, mourn the “father” of modern art
Its themes: Historical compositions, portraits of relatives, friends and celebrities and Parisian life.
His most famous works: Olympia (1863); Luncheon on the Grass (1863); The Fife (1866); The execution of Maximilian (1867); the balcony (1868-1869); A bar at Folies-Bergère (1881-1882)

BERTHE MORISOT
The woman: graceful, delicate, poetic, affectionate and determined.
Her life: born January 14, 1841 in Paris. From the 1870s, Manet was so impressed by the artist's delicate works that he invited him to participate in the first impressionist exhibition in 1874. The same year, Berthe Morisot married Eugene Manet, brother of the painter, with whom he had a daughter, Julie. She continued to paint, perfecting her unparalleled portraiture. At the beginning of the 1880s, his talent began to be recognized by the press. In 1882, his first personal exhibition was a success. But the sudden death of her husband in 1892, then of her sister in 1893, shook her deeply. She died of influenza in 1895.
His themes: landscapes, outdoor scenes and portraits of family, young women and children.
His most famous paintings: The Cradle (1872); Portrait of a young girl in ball gown (1879); Summer Day at Lake Boulogne (1879); the butterfly hunt (1874); Portrait of Mrs. Hubbard (1874); Woman at her toilet (1875).

GUSTAVE CAILLEBOTTE
The man: original, generous, loyal, dynamic and voluntary.
His life: born August 19, 1848 in Paris, died February 21, 1894 in Gennevilliers. Caillebotte devoted himself to painting with complete peace of mind, having inherited a vast fortune from his father. Rejected by official circles, he began exhibiting with the Impressionists in 1876. Shocked by the premature death of his brother René the same year, he wrote his will, in which he bequeathed his superb collection of paintings to the French state, which accepted the legacy with reluctance and refused many masterpieces. Caillbotte was just as generous with his impressionist friends: he bought many paintings from them and often lent money to Monet. Unlike Renoir, he had great difficulty breaking through and would only be appreciated for his true value from the 1960s.
Its themes: the banks of the Seine, workers at work and unusual views of Paris.
His famous paintings: The floor planers (1875), the bridge of Europe (1876); in a café (1880); regattas in Argenteuil (1893); house painters (1877); boulevard, seen from above (1880)

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